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"PLACENTAIRE" ou "PLACE EN TERRE”?

J’aime jouer avec les mots, ces mots qui m’accompagnent à libérer les maux et à transformer  les maux non-dits ou silencieux en mots et paroles vibrantes.

Un de ces mots, c’est celui de « placentaire », mot qui résonne à mes oreilles comme « place en terre ».

Certaines ethnies ont pour coutume d’honorer le placenta en le remettant en terre et chez les Maoris, par exemple, un même mot désigne la terre et le placenta.

Certains parents bien conscients du symbole de vie véhiculé au travers du placenta font prendre son empreinte, laissant à leur enfant un souvenir indélébile de sa naissance.

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Que savons-nous du placenta ?

Il n’y a pas de placenta chez les poissons, alors que chez les oiseaux, il n’y a pas de placenta branché sur la mère. Voilà comment cela se passe pour les animaux reliés à l’élément eau et à l’élément air.

Et chez l’être humain ?

Appelé tout d’abord membrane vitelline, puis chorion, le placenta - étymologiquement parlant -  désigne une sorte de galette, un gâteau plat. La référence est donc nutritive. Le placenta permettra au fœtus de grandir au travers des éléments nutritifs qu’il recevra.

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Au moment de la naissance, il mesure environ 20 cm de diamètre et 3 cm d’épaisseur, pour un poids d’environ 500 gr. Il représente un sixième du poids du fœtus.

Une de ses faces, charnue et grumeleuse, est collée à l’utérus. L’autre, lisse et brillante, est tournée vers le bébé.

Le placenta, avec son réseau de gros et de petits vaisseaux, ressemble à un arbre qui s’enracine dans le corps maternel.

Il est à la fois lieu d’échanges et gardien des limites : il est mis en place par le fœtus mais accueilli par la mère. Il définit une limite entre les deux. Il relie autant qu’il sépare.

Chez les mammifères, le placenta appartient au bébé et il sera au moment de la délivrance la dernière « mémoire », le dernier souvenir de la vie intra utérine.

Pendant la gestation, il permet de créer un attachement entre la mère et l’enfant. Cet attachement est vital puisque le bébé est incapable de se mettre debout seul et aura besoin de ses parents pour réussir à se verticaliser. L’enfant est donc dans un lien de dépendance. 

A la naissance, l’expulsion du placenta par l’utérus (l’étape de la délivrance) est une sorte de détachement. Concrètement, le placenta se décolle de la matrice. Avec la délivrance vient le démarrage d’une autre relation entre la mère et son enfant et d’une autre forme d’attachement: celle d’un  « peau à peau » , d’un « corps à corps » , d’un « coeur à cœur » plus tactile, plus charnel.

Ainsi, le nouveau-né passe d’un « j’ai une  place en toi », au creux de l’utérus, dans l’alcôve de la matrice qui fait office de première terre d’accueil à un « j’ai une place en terre », je suis accueilli par la Terre-Mère qui devient à son tour une matrice accueillante pour le temps de passage sur terre en tant qu’être humain.

Mais il y a plus à comprendre encore : le placenta appartenant au bébé, il représente une sorte de jumeau du nouveau-né : au moment où l’enfant est juste dehors du ventre maternel, que le cordon est peut-être déjà coupé, mais que la délivrance n’a pas encore eu lieu, le nouveau-né est donc séparé de son placenta, qui  représente son double, son jumeau, son miroir.   

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Être séparé du placenta peut être vécu de manière douloureuse - c’est un peu comme la perte de son doudou - et se retrouve quelquefois en séance de kinésiologie sous forme de « mémoire de gémellité ». C’est une piste thérapeutique à ne pas négliger si un individu n’arrive pas à se libérer d’un mal-être, recherchant inlassablement une âme-soeur, un alter ego.

Du côté de la maman, à l’instant où son bébé est né, on pourrait dire qu’elle a son enfant à l’extérieur de son corps et le double de son enfant à l’intérieur d’elle. Elle est à la fois dans un processus d’attachement à son enfant et de détachement du placenta (double de son enfant).

La délivrance st une véritable deuxième accouchement, qui doit permettre à la maman de laisser partir totalement toutes les traces de ce temps de gestation : l’utérus doit redevenir vide . Si la  délivrance est difficile, c’est qu’elle retient en elle cette dernière trace de son état de grossesse ou qu’il y a des mémoires de peur de pas savoir ou pas réussir à s’occuper de son enfant

Regardons pour conclure le rôle des parents face à cet aspect “placentaire / place en terre” ?

C’est tout un travail de conscience qui attend les parents, afin que l’arrivée de leur enfant sur terre , véritable atterrissage, se fasse en douceur et de manière respectueuse.

La naissance, comme passage vers la « place en terre », est une première étape pour se sentir le bienvenu et aller vers sa juste place.

Quelques conseils éducatifs :

Il est sage de procéder à un nettoyage énergétique de l’utérus, afin que chaque embryon qui arrive se sente accueilli, et non pas imprégné par l’histoire le précédant, . ni même par les histoires des ancêtres.

Être transparent sur la place de fratrie : chaque embryon qui s’est incarné dans le ventre maternel, même si c’est de manière extrêmement brève, compte. Tout compte : les fausses couches, les avortements, les jumeaux perdus … On est ainsi souvent plus nombreux en totalité que ce que la réalité montre: on compte ceux qui sont dans le monde visible et ceux qui sont partis dans l’invisible, sans avoir posé les pieds sur terre. Energétiquement, c’est important ! Si nécessaire, on fait un acte symbolique pour honorer ceux qui ne sont pas venus (planter un arbre, par exemple, fait partie de ces rituels).

 Ne jamais cacher à un enfant quoi que ce soit. L’enfant sait, l’enfant sent, et il vous “cherchera” jusqu’au moment où vous lui direz la vérité sur son histoire de vie. Choisir les mots adaptés à son âge, raconter son histoire de vie entre sa conception et sa naissance en la murmurant dans le creux de l’oreille, quand l’enfant dort ou de vive voix si vous en avez le courage

C’est en étant dans cette clarté et cette transparence que l’on est de bons parents (des parents trans-parents). C’est ainsi qu’on donne à notre progéniture toutes les chances de s’enraciner, à la manière d’un arbre - placenta. Afin qu’elle se sente la bienvenue sur terre et dans la cellule familiale. Quelle belle aventure que celle que vit l’être humain !

Et concrètement :

Pour (re)vivre en conscience la vie intra utérine : l’exercice du Balancement- Bercement, (adapté du Brain Gym) qui nous permet de se laisser mouvoir comme une algue au fond de l’eau, mais en même temps, nous demande d’être attentif à notre assise.

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Pour retrouver son centre : le nombril est le vestige de notre vie intra utérine et de ce lien au placenta. En Brain Gym, les “points du cerveau” ainsi que les “points d’équilibre” vont activer ce centre. En Chi Nei Tsang, les spirales autour du nombril, et en médecine tibétaine, le symbole du trèfle (double 8), que l’on peut inscrire autour du nombril vont également aller dans ce sens.

Quelques huiles essentielles peuvent être les bienvenues également :

  • celle de curcuma : pour libérer les traumatismes de séparation

  • celle de cardamome : pour intégrer le deuil de la vie intra utérine et notre arrivée sur terre

  • celle de limette : pour retrouver la joie de vivre, quand il y a trop de peine d’avoir perdu son placenta-jumeau. Elle est également idéale pour accompagner le travail émotionnel sur les jumeaux perdus

Le mot de la fin !

 C’est ainsi qu’ en quittant la vie intra utérine, en faisant le passage vers la vie terrestre, nous devons délaisser celui qui a fait office de miroir, de double, de jumeau. Alors que nous prenons notre première respiration et que nous nous adaptons à cette nouvelle manière de vivre, que nous réalisons que nous sommes matière incarnée et que nous avons un corps, il nous est demandé de faire un double deuil : le deuil du cocon qu’était l’espace utérin et le deuil du placenta .

MERCI LA VIE !

MERCI LA VIE !

Pour vivre et pour naître à nous-même, il va falloir commencer par mourir à la vie intra utérine. Nous comprenons alors combien il est sage et respectueux de laisser le cordon battre longuement avant de le couper et de laisser le placenta relié au bébé le temps nécessaire à l’intégration de la séparation.

Cette thématique est explorée dans mon livre “Des étoiles vers la terre”

Mes remerciements à mes sources d’inspiration :

Dr Olivier Soulier - stage d’embryologie

Elisabeth Wolf - Kinésiologie Périnatale

EMBRASSER LA VIE

Fascinée par le mystère de la vie qui prend racine dans le ventre maternel, émerveillée par ce miracle, je sens que ce sont mes yeux d'enfant qui s'écarquillent lorsque je regarde une vidéo traitant  l'embryologie ou de la période de gestation.

La vie émerge, telle une étincelle, puis se développe, prenant forme, instant après instant, jusqu'à ce que l'embryon devienne foetus pour, finalement, être ce nouveau-né atterrissant dans le monde.

Je m'incline devant cette épopée de génie, beaucoup plus vaste que ce que notre conscience humaine peut imaginer. Avec beaucoup d'humilité, je me dis intérieurement que moi aussi, j'ai passé par ce miracle-là. 

Vous le pressentez peut-être : j'ai baigné quelques jours dans un stage d'embryologie et j'en reviens comme on revient d'un voyage incroyablement émouvant. L'expression qui me vient en boucle depuis mon retour, c'est EMBRASSER LA VIE. Elle sera la trame de ce billet.

Aujourd'hui je choisis d'embrasser la vie , de lui ouvrir les bras et de la prendre dans mes bras.  De la chérir et  de la sentir battre énergétiquement dans mon chakra du coeur et physiquement dans mon organe-coeur. 

 

Attardons-nous  quelques instants au sens du verbe "embrasser".

Embrasser, ce n'est pas seulement donner des baisers à quelqu'un. C'est avant tout prendre ou tenir entre ses bras quelqu'un ou quelque chose, étreindre. 

Les bras sont le prolongement du coeur et les mains sont l'expression du coeur aimant. 

Intéressant que, dans la langue française, le mot "main" se retrouve dans le mot "humain".  Ce mot "humain" est à rapprocher du mot "humus", - la terre, et  donnera le mot "humilité". Savoir rester humble, en tant qu'être humain sur terre, et face à l'immensité du divin... c'est là quelque chose de fondamental.  

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En acceptant de venir sur terre,  notre mission est d'incarner le divin (le ciel) ici-bas. Terre et ciel vont toujours de pair, de manière unifiée : si nous avons tendance à nous sentir séparés de cette union terre-ciel, c'est simplement que nous avons oublié d'où nous venons. Le petit creux au-dessus de notre lèvre supérieure est la marque du secret oublié qui nous lie au ciel et aux anges. 

L'embryologie, vue sous un angle symbolique et mystique,  nous enseigne que nous  sommes faits de terre et de ciel avec, au départ, le sac vitellin, qui nous relie à notre part animale, et l'amnios, qui exprime notre part spirituelle.  Le sac vitellin se séparera ensuite pour donner les annexes que seront le  placenta et le cordon ombilical. 

Le plus fascinant dans notre histoire embryologique, - et je cite ici Dr Olivier Soulier - c'est "qu'au tout début de la vie le coeur est en avant de nous, puis passe devant nos yeux au fur et à mesure de leur mise en place, puis vient se nicher dans notre poitrine. On comprend alors pourquoi…“L’essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le coeur". (citation de St Exupéry)

Il s'agit dès lors d'embrasser la vie avec le coeur. Mais pour embrasser la vie sur l'extérieur, il nous faut des bras : les bras deviennent une solution sur l'extérieur, étant donné que le coeur s'est mis à l'intérieur. C'est avec le coeur et au travers des bras que l'on va pouvoir embrasser la vie et étreindre ceux et celles que l'on aime profondément.

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Regardons de plus près quels sont les canaux énergétiques circulant dans les bras: sur le pouce, l'énergie du Poumon, qui nous relie à notre respiration terrestre, et sur  l'index, l'énergie du Gros Intestin, lié à la respiration embryonnaire, tous les 2 faisant partie de l'élément Métal.  Puis, dans l'élément Feu,  sur le majeur, le maître du coeur, (en lien avec le péricarde, au niveau de l'organe) et sur l'annulaire, le triple réchauffeur, (aucun organe en relation avec ce méridien)  ainsi que sur l'auriculaire, le coeur et l'intestin grêle (l'ombilic prendra racine devant l'intestin grêle). Le feu est prédominant au niveau de la main. Le feu, c'est la chaleur et la passion. C'est de l'amour circulant. 

Quand nous habitons nos bras, quand nos actes prennent racine dans le coeur ( ce coeur qui bat dès le 22ème jour in utero) , quand nous agissons avec amour, nous incarnons notre dimension spirituelle en tant qu'être humains. Et j'ai envie d'ajouter : nous sommes reliés à l'amnios, à cette partie de nous en vie intra utérine. A chaque fois que nous disons "oui à la vie" et que nous choisissons consciemment d'embrasser la vie, à coeur ouvert, nous offrons de la densité à notre vie spirituelle. 

Nous embrassons la vie à chaque fois que nous avons, tenons ou prenons à coeur quelque chose et que l'amour se glisse entre notre part animale et notre part spirituelle. 

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Il y  a donc un moment où le coeur passe devant les yeux, avant de se glisser dans la cage thoracique : c'est un peu comme si le coeur devait lui-même voir les yeux, afin de les imprégner de la dimension d'amour du coeur.  De sorte que l'amour puisse être exprimé dans l'un comme dans l'autre.

A ce sujet,  Chrétien de Troyes nous dit que "l'oeil est le miroir du coeur", alors que  pour Saint Augustin, "les yeux sont les fenêtres de l'âme".  C'est au travers du regard que l'on peut sentir l'amour qu'a notre partenaire pour nous. Les yeux ne trichent pas : luminosité, profondeur, intensité offrent un reflet du sentiment amoureux ( ou perte de ce sentiment). Ils nous permettent de rendre visible l'invisible, et de lire ce qui est au delà des silences, des non-dits ou des paroles. 

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Quelquefois la vie nous demande de savoir embrasser du regard les événements, les situations, c'est à dire d'avoir cette capacité à englober, entourer, envelopper ce qui est à traverser, avec beaucoup d'amour,  sans trop s'attarder sur les  détails, sans se laisser entraîner dans une souffrance liée à une analyse trop précise, dans laquelle le mental risquerait de prendre le dessus. 

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Garder le cap, choisir la direction de la confiance et avancer... Et si besoin, se prendre soi même dans les bras, pour prendre soin du petit enfant blessé, et ainsi se laisser embrasser et bercer par la vie.

Regarder au loin, à l'horizon, et puiser dans la nature les forces pour grandir et être debout malgré tout. Il n'y a rien que nous n'ayons choisi de vivre ... même nos traversées les plus douloureuses sont des occasions d'évoluer et de nous transformer. L'essentiel est de rester en conscience avec notre verticalité et notre alignement, entre terre et ciel. C'est cela embrasser la vie ! Avec notre coeur et notre courage, avec notre âme et notre amour...

Et surtout ... souvenons-nous que si nous avons réussi à nous incarner, si nous avons vécu le miracle de cet ovule fécondé par un seul spermatozoïde, c'est qu'en nous, en chacun de nous, il y a une étincelle de gagnant, sans laquelle nous ne serions pas là sur terre...

Un jour, j’ai dit “Oui à la Vie”, et je ne le regrette pas !

 

 

 

LA NAISSANCE, UNE ECOLE DE VIE ?

Venir au monde, c’est quitter la Matrice qui a été notre premier cocon.

Partir à l’école pour la première fois, c’est quitter la Maison et sa Maman. Oui, je mets un M en majuscule à ces mots-là, et je souhaite que vos oreilles puissent entendre ce « AIME » qui se cache derrière cette lettre.

J’ai la chance d’avoir reçu un prénom ( peut-être l'ai-je soufflé à l’oreille de mes parents ?) qui commence par cette lettre M ! Si j’en crois, non pas mes yeux ou mes oreilles,  mais mon ressenti, le travail que j’ai effectué pour venir au monde a été plutôt de nature engagée et investie. Je garde la trace, dans mon lien au travail, un dynamisme et une volonté d’aller du côté de la vie, avec un petit côté de « peu importe les obstacles, j’ai de quoi les surmonter ». Donc, ce M, lettre initiale de mon prénom, je choisis de la manifester chaque jour en un

« Aime la vie, c’est au cœur de la vie qu’est la Magie (L’âme agit) ».

Pour aller plus en profondeur dans les compréhensions du Passage de la Matrice à la Matière, je vous propose de faire un petit tour du côté de Stanislas Grof, qui a répertorié 4 moments-clés (on parle de « matrices » ) dans le passage de naissance. C’est la notion de travail qui est au cœur de ces matrices.

La 1ère  « matrice » est celle de la vie intra utérine, avec l’univers amniotique et la sensation d’être comme un poisson dans l’eau.  Il arrive que  le fœtus ait  la nostalgie du paradis perdu.

La 2ème  « matrice » commence avec la rupture de la poche des eaux, qui marque la fin de la phase aquatique. L’environnement devient hostile, inhospitalier. Le fœtus a la sensation d’être emprisonné, étouffé et victime : il sent qu’il peut mourir si cela se passe mal. Si la 2ème phase est mal vécue, on peut garder comme trace des difficultés à surmonter les épreuves, une mentalité de victime, une inhibition d’action, une difficulté à prendre sa place sur terre,  au sein de la famille ou à l’école. 

La 3ème « matrice » est marquée par la descente du fœtus dans le bassin avec une nécessité de s’engager véritablement et beaucoup d’efforts à faire pour réussir le passage. Phase douloureuse avec la sensation d’un « Si cela continue encore longtemps, je vais mourir ». Si cette phase est vécue uniquement en négatif, on risque de retrouver, dans le quotidien,  des phobies et angoisses, une peur du lâcher prise, une hypervigilance du mental.

La 4ème  « matrice » est la phase d’expulsion qui est une libération. Elle marque la fin de l’union symbiotique et la formation d’un nouveau type de relation. Il faut mourir à la vie intra utérine pour naître à la vie sur terre : la coupure du cordon ombilical et le premier cri marquent ce PASSAGE DE LA MATRICE A LA MATIERE. Si on est là, sur terre, c’est que d’une manière ou d’une autre, on a triomphé !  

Sur terre, d'autres défis nous attendent : celui de s'incarner complètement - véritable travail d'in-corporation, dans lequel l'âme habite le corps et le fait rayonner. Celui de donner du sens à sa vie : on peut entendre derrière le mot "naissance", "né-sens", encore faut-il tendre l'oreille !  Naître à soi pour n'être que soi - notre essence ! Sacré programme ! 


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Revenons à la naissance proprement dite : l’univers intra utérin évoque bien évidemment la thématique de l’EAU.

Les reins et la vessie font partie de l’élément eau en MTC (médecine traditionnelle chinoise). Les REINS représentent la mémoire ancestrale. Nos lignées. Ils expriment les peurs. Ils sont reliés à la thématique de l’écroulement et de l’anéantissement (quand on a tout perdu, dans une faillite, ou quand on doit quitter son pays ou sa maison qui a été détruite). Peut-être êtes-vous sensibles aux problématiques des liquides et des liquidités ? Tout cela est contenu dans la thématique de l’eau et des reins.

Vous savez probablement donner un bon coup de reins pour avancer. Mais savez-vous veiller à ne pas trop vous é-reinter, en allant puiser dans vos reins trop de cette énergie de vie ? Car trop d’éreintement conduit au burn out !!!  C'est très actuel, ne trouvez-vous pas ? 

Dans cette approche ancestrale qu'est la MTC, les reins sont reliés au temps de naissance et entrent en résonance avec les oreilles et les pieds .  Une forme embryonnaire qui partage un même mystère.

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HISTOIRE DE CABINET :

Pour vous illustrer mes propos, et ce lien entre le travail de naissance et scolaire, je me permets de vous raconter une histoire de cabinet.

Un jeune garçon d'une dizaine d'années a d’importantes difficultés en calculs et en mathématiques. De nature plutôt créative, avec une intelligence globale et intuitive, il reste fermé à l’abstraction, à la logique. Il fait beaucoup d’efforts et il est plutôt volontaire. Mais dès qu’il se retrouve seul face à ses fiches de calculs, il est bloqué et perd ses moyens. De nombreux outils lui sont donnés, dont la pratique du Brain Gym, avec en priorité des exercices de latéralité, tels que les mouvements croisés et les huit couchés, afin de réveiller son hémisphère gauche. Même s’il progresse, et même si un travail transgénérationnel (généa-logique) a été fait,  et même si plein de pistes  pertinentes ont été suggérées, le déclic ne s’était pas vraiment fait ! Alors, je « reprends ma copie », et je décide de questionner encore et encore autour de la naissance de cet enfant !

Et c’est à ce moment-là que l’histoire se déroule, comme un tapis rouge …La maman me raconte, ou me conte (compte)  l'histoire des CALCULS RENAUX , en fin de grossesse. Je lui fais répéter le mot de "calculs rénaux", pour qu'elle entende et que son enfant entende et que tous les deux puissent mettre en lien le symptôme et la difficulté scolaire...

Cette maman a donc souffert de calculs rénaux  suffisamment importants et douloureux pour que soit décidé sur le champ une provocation, pour faire naître l’enfant. On peut se questionner dans quelle proportion, dans ce délicat équilibre autour du pas-sage de naissance, dans quelle  proportion l'enfant a compté. Y-avait-il urgence vitale et si oui, qui fallait-il sauver en premier ? La mère ou l'enfant ? 

La mère relate ensuite comment elle a eu peur de mourir, tellement la douleur la submergeait. Incroyable que cette information si essentielle et cruciale n'émerge que plusieurs séances après le début du suivi, alors que systématiquement, je me mets en quête de tous ces détails lors de l’anamnèse initiale et que je les obtiens . Comme si ce détail avait été occulté, nié, ou passé à la trappe ! Disparu du conscient de la maman, mais bien présent dans la mémoire cellulaire de l’enfant, qui est particulièrement anxieux et bloqué par ses peurs. 

Dans cette histoire de vie, plusieurs éléments peuvent être mis en avant.

Premièrement, il faut savoir que les reins résonnent avec le temps de la naissance. En mettant un enfant au monde, nos ancêtres prenaient le risque de mourir. Quand un petit grain de poussière se met en travers du processus naturel de la naissance, les peurs remontent à toute vitesse et nos cellules résonnent encore avec ces drames qui ne sont pas si éloignés de nous …

Dans la provocation, le rythme naturel de l’enfant n’est pas respecté. On peut imaginer sans peine qu’une provocation va faire monter l’adrénaline et le cortisol, hormones du stress…En quelques secondes, la maman doit faire face : elle n’a pas le temps de se préparer véritablement à laisser venir au monde son petit.  Avec pour répercutés dans le monde scolaire, toutes les peurs liées au chronomètre et à la gestion du temps !  

Certainement que le monde médical rétorquera que ce n’est « rien », une provocation ! Et bien moi, je maintiens : « rien », c’est l’anagramme de « rein » et également celui de « nier ». C’est exactement cela dont il s’agit ! Heureusement qu’en kinésiologie, on peut libérer et nettoyer les multiples facettes de ces traumatismes...

Quand le rythme de l’enfant, au moment de sa naissance, n’est pas respecté, il y a des chances pour que le cerveau gauche, qui lui gère la notion de rythme, de structure, de logique, ne se mette pas en place de manière naturelle. Dans cette histoire, il se peut que l’action de la provocation entraîne une réaction (inconsciente) chez l’enfant et qu’il bloque l’accès à tout ce qui est logique (selon le principe de "action - réaction"). Ce n’est pas dans la logique de vie, dans le processus naturel de naissance que de provoquer un accouchement. Bien évidemment, de nos jours, cela assure la vie … Mais où se trouve l’équilibre entre trop agir et laisser venir ? 

Autre élément intéressant de cette histoire : j’ai beaucoup travaillé avec cet enfant la mémorisation des tables de multiplications. Qui dit multiplication dit division… Derrière cet apprentissage se cache, symboliquement, une histoire : notre histoire embryologique. Un spermatozoïde rencontre un ovule, qu’il féconde. Une première cellule se divise en deux, et ensuite s'opère un processus de multiplication . Ainsi se met en route la vie. 

Ma stratégie de réussite pour les tables de multiplication, c’est d’apprendre par cœur les réponses (et non pas l’énoncé en entier), en les prononçant à haute voix, en utilisant le corps comme une caisse de résonance. Pour l'enfant en phase d'apprentissage, il ressent le fait que plus il fait résonner la réponse en lui et plus il écoute le son de sa voix, plus il s'enracine et plus il peut avoir confiance et faire face à cette matière scolaire ! 

Ainsi, les réponses pourraient être : 2,4,6,8,10… ou encore 3,6,9,12 … Mais systématiquement, cet enfant incluait le zéro dans la liste des réponses. Le zéro, c’est le rien. Le rien, c’est le vide … Le vide, c'est le premier grand saut quand on se sent appelé à venir prendre place dans un ventre maternel (moment de la conception) mais dans ce contexte, c'est, non seulement, faire le grand saut de la naissance mais c'est aussi le vide laissé dans le ventre de sa maman, une fois qu'il a pris sa première respiration.  

Subtilement, cet enfant, avec cette particularité dans sa manière de réciter les réponses, racontait à sa manière : "Du rien (zéro), je fais un pas vers la matière",  "je fais le pas sage de la matrice vers la matière !". Mais le stress autour de la naissance restant chez la maman, (elle est  d'ailleurs en souci pour la scolarité de son enfant, et dans une difficulté à lâcher pour faire totalement confiance), l'enfant n'a pas pu, jusque là, exprimer tout son potentiel. 

Next step ? Travailler conjointement (mère et enfant) en séance ce passage de naissance, afin de permettre à tous les deux d'expérimenter la confiance dans l'apprentissage de la vie. 

Enfant en difficulté scolaire, certes ! En difficulté dans les espaces qui lui demandent de raisonner, Mais quelle intelligence subtile en arrière-plan !!! Vibrant dans les espaces qui lui permettent de résonner. Et c'est certainement  cela le véritable cadeau de la vie.

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Au final, dans cette histoire, peut-être que la provocation aura pour sens une "pro-vocation", dans le sens "qui a pour vocation de" ... simplement trouver sa voie et ETRE SOI. C'est aussi cela le défi du thérapeute : accompagner ceux et celles qui viennent en consultation, pour transformer les situations et ressentis qui de prime abord semblent négatifs. Car c'est au coeur de la vie qu'est la magie ! 

Toute ma reconnaissance pour ces belles rencontres de cabinet, qui nourrissent mon coeur et mon âme.

29.8.2017

 

Derrière une difficulté se cache souvent un trésor de vie

  

DE LA NAISSANCE A LA CONNAISSANCE

Quand j'accueille un enfant dans mon cabinet de kinésiologie, j'écoute sa maman me raconter la période de grossesse et la naissance. 

Les mots choisis par la maman pour évoquer le temps de l'accouchement racontent quelquefois des maux physiques mais également des maux émotionnels et énergétiques.  

Je deviens alors une oreille attentive, récoltant les mots qui racontent les maux...

Au-delà des mots entendus par mes oreilles, je capte également l’histoire derrière l’histoire, expérimentant encore et encore le lien que fait la MTC entre les oreilles, les reins et les pieds. 

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Ce schéma met en avant le fait que l’embryon est relié à l’énergie des reins et par conséquent, aux mémoires ancestrales. En effet, au moment de notre naissance, la lignée est derrière (ou avec) nous et leurs histoires également.

L’utérus (je préfère le mot « matrice » avec sa lettre M ) a été  terre d’accueil de l’embryon et du fœtus pendant 10 mois lunaires. 280 jours, avec des instants magiques tels que le 22ème jour (le cœur se met à battre) et le 40ème  ( c'est au 40ème jour que l'âme s'incarne par la fontanelle) et bien évidemment celui de la naissance proprement dite. 

L’étape de naissance est exigeante : véritable atterrissage (on arrive tout de même sur terre la tête la première) qui demandera un long travail d’incorporation, d’intégration du corps et de la matière. Pas tout simple au regard des 9 mois passés à flotter et à expérimenter l'apesanteur…

On oublie trop souvent que cela passe tout d’abord par accepter de se séparer du placenta qui représentait un prolongement de soi, sorte de jumeau ou de doudou. Cette phase est souvent plus douloureuse et délicate que de quitter le bain amniotique. Mais c'est une étape indispensable pour prendre sa place sur terre (« place en terre » = placentaire).

C'est à partir de l'espace sacré du coeur que l'on va pouvoir de se donner le droit de sortir des rôles dans lesquels le clan, consciemment ou inconsciemment,  cherche à nous maintenir. Pour véritablement naître à soi-même, il va falloir dépasser  limitations (l'imitation) et interdits ( inter-dits). Etre soi, c'est oser cesser d'être ce que les autres veulent que l'on soit ou ce que l'on pense que les autres veulent que l'on soit. 

Je vous propose deux exercices pour se sentir à sa place et s'ancrer dans la matière :

·      Pour développer sa place sur terre et au sein du clan : légèrement accroupis, les hanches souples, (posture de danse tribale)  marteler le sol en affirmant à haute voix : je m’appelle (+ prénom) et je  choisis d’être moi, solide dans mon enracinement à la Terre-Mère, libéré des entraves et des histoires non résolues de mes ancêtres. 

·       Pour développer sa place dans la fratrie : mouvements croisés de côté, en affirmant : je choisis de déployer mon potentiel et mon être infini,  je choisis l’eXpansion de mon potentiel.      

 Rien d’étonnant donc à ce que la vie nous propose maintes et maintes fois de rejouer ce passage de naissance. En effet, on retrouvera ce passage initiatique qu'est la naissance au travers du travail scolaire et au travers de la relation que nous entretenons avec notre travail.

Ainsi, si votre enfant ressent du stress dans sa scolarité, il peut être utile d’observer à quel moment la difficulté d’adaptation entre en jeu ( le stress exprime une difficulté d'adaptation). Ainsi, si le stress est à son maximum avant le test, c'est en lien avec la vie intra-utérine. Si c'est plutôt pendant le test ou l'examen, c'est au moment de la naissance, au travers de cette notion de passage. Si le stress subsiste après le test, ce sont les premiers instants de vie qui sont en jeu. 

Il est également fondamental de décoder ce qui est exprimé, verbalement ou non verbalement. Un enfant qui dit sans cesse : " c'est trop difficile, je ne vais pas y arriver " exprime ce qui s'est passé au moment de son engagement pour sortir du ventre maternel et au moment de l'expulsion. Celui qui a de la peine à s'enraciner peut être encore sous l'influence énergétique de la péridurale qui insensibilise le bas du corps et empêche de ressentir le contact avec la terre. Vous comprendrez aisément que provocations, péridurales, césariennes laissent des traces énergétiques qu'il sera sage de nettoyer et libérer...

Mais revenons à vous ! Comment êtes-vous dans votre travail ? Comment vous engagez-vous ? Acceptez-vous un travail qui ne vous correspond pas ? Etes-vous vraiment dans votre expansion ? Avez-vous un besoin viscéral de reconnaissance ?  

Prendre le temps de mettre des mots sur le travail de naissance ( le nôtre et celui de nos enfants) nous ouvre des portes, car naissance, connaissance, reconnaissance vibrent en résonance et sont intimement liés. 

plus d'infos sur : http://www.kinessence.ch/cours/