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"PLACENTAIRE" ou "PLACE EN TERRE”?

J’aime jouer avec les mots, ces mots qui m’accompagnent à libérer les maux et à transformer  les maux non-dits ou silencieux en mots et paroles vibrantes.

Un de ces mots, c’est celui de « placentaire », mot qui résonne à mes oreilles comme « place en terre ».

Certaines ethnies ont pour coutume d’honorer le placenta en le remettant en terre et chez les Maoris, par exemple, un même mot désigne la terre et le placenta.

Certains parents bien conscients du symbole de vie véhiculé au travers du placenta font prendre son empreinte, laissant à leur enfant un souvenir indélébile de sa naissance.

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Que savons-nous du placenta ?

Il n’y a pas de placenta chez les poissons, alors que chez les oiseaux, il n’y a pas de placenta branché sur la mère. Voilà comment cela se passe pour les animaux reliés à l’élément eau et à l’élément air.

Et chez l’être humain ?

Appelé tout d’abord membrane vitelline, puis chorion, le placenta - étymologiquement parlant -  désigne une sorte de galette, un gâteau plat. La référence est donc nutritive. Le placenta permettra au fœtus de grandir au travers des éléments nutritifs qu’il recevra.

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Au moment de la naissance, il mesure environ 20 cm de diamètre et 3 cm d’épaisseur, pour un poids d’environ 500 gr. Il représente un sixième du poids du fœtus.

Une de ses faces, charnue et grumeleuse, est collée à l’utérus. L’autre, lisse et brillante, est tournée vers le bébé.

Le placenta, avec son réseau de gros et de petits vaisseaux, ressemble à un arbre qui s’enracine dans le corps maternel.

Il est à la fois lieu d’échanges et gardien des limites : il est mis en place par le fœtus mais accueilli par la mère. Il définit une limite entre les deux. Il relie autant qu’il sépare.

Chez les mammifères, le placenta appartient au bébé et il sera au moment de la délivrance la dernière « mémoire », le dernier souvenir de la vie intra utérine.

Pendant la gestation, il permet de créer un attachement entre la mère et l’enfant. Cet attachement est vital puisque le bébé est incapable de se mettre debout seul et aura besoin de ses parents pour réussir à se verticaliser. L’enfant est donc dans un lien de dépendance. 

A la naissance, l’expulsion du placenta par l’utérus (l’étape de la délivrance) est une sorte de détachement. Concrètement, le placenta se décolle de la matrice. Avec la délivrance vient le démarrage d’une autre relation entre la mère et son enfant et d’une autre forme d’attachement: celle d’un  « peau à peau » , d’un « corps à corps » , d’un « coeur à cœur » plus tactile, plus charnel.

Ainsi, le nouveau-né passe d’un « j’ai une  place en toi », au creux de l’utérus, dans l’alcôve de la matrice qui fait office de première terre d’accueil à un « j’ai une place en terre », je suis accueilli par la Terre-Mère qui devient à son tour une matrice accueillante pour le temps de passage sur terre en tant qu’être humain.

Mais il y a plus à comprendre encore : le placenta appartenant au bébé, il représente une sorte de jumeau du nouveau-né : au moment où l’enfant est juste dehors du ventre maternel, que le cordon est peut-être déjà coupé, mais que la délivrance n’a pas encore eu lieu, le nouveau-né est donc séparé de son placenta, qui  représente son double, son jumeau, son miroir.   

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Être séparé du placenta peut être vécu de manière douloureuse - c’est un peu comme la perte de son doudou - et se retrouve quelquefois en séance de kinésiologie sous forme de « mémoire de gémellité ». C’est une piste thérapeutique à ne pas négliger si un individu n’arrive pas à se libérer d’un mal-être, recherchant inlassablement une âme-soeur, un alter ego.

Du côté de la maman, à l’instant où son bébé est né, on pourrait dire qu’elle a son enfant à l’extérieur de son corps et le double de son enfant à l’intérieur d’elle. Elle est à la fois dans un processus d’attachement à son enfant et de détachement du placenta (double de son enfant).

La délivrance st une véritable deuxième accouchement, qui doit permettre à la maman de laisser partir totalement toutes les traces de ce temps de gestation : l’utérus doit redevenir vide . Si la  délivrance est difficile, c’est qu’elle retient en elle cette dernière trace de son état de grossesse ou qu’il y a des mémoires de peur de pas savoir ou pas réussir à s’occuper de son enfant

Regardons pour conclure le rôle des parents face à cet aspect “placentaire / place en terre” ?

C’est tout un travail de conscience qui attend les parents, afin que l’arrivée de leur enfant sur terre , véritable atterrissage, se fasse en douceur et de manière respectueuse.

La naissance, comme passage vers la « place en terre », est une première étape pour se sentir le bienvenu et aller vers sa juste place.

Quelques conseils éducatifs :

Il est sage de procéder à un nettoyage énergétique de l’utérus, afin que chaque embryon qui arrive se sente accueilli, et non pas imprégné par l’histoire le précédant, . ni même par les histoires des ancêtres.

Être transparent sur la place de fratrie : chaque embryon qui s’est incarné dans le ventre maternel, même si c’est de manière extrêmement brève, compte. Tout compte : les fausses couches, les avortements, les jumeaux perdus … On est ainsi souvent plus nombreux en totalité que ce que la réalité montre: on compte ceux qui sont dans le monde visible et ceux qui sont partis dans l’invisible, sans avoir posé les pieds sur terre. Energétiquement, c’est important ! Si nécessaire, on fait un acte symbolique pour honorer ceux qui ne sont pas venus (planter un arbre, par exemple, fait partie de ces rituels).

 Ne jamais cacher à un enfant quoi que ce soit. L’enfant sait, l’enfant sent, et il vous “cherchera” jusqu’au moment où vous lui direz la vérité sur son histoire de vie. Choisir les mots adaptés à son âge, raconter son histoire de vie entre sa conception et sa naissance en la murmurant dans le creux de l’oreille, quand l’enfant dort ou de vive voix si vous en avez le courage

C’est en étant dans cette clarté et cette transparence que l’on est de bons parents (des parents trans-parents). C’est ainsi qu’on donne à notre progéniture toutes les chances de s’enraciner, à la manière d’un arbre - placenta. Afin qu’elle se sente la bienvenue sur terre et dans la cellule familiale. Quelle belle aventure que celle que vit l’être humain !

Et concrètement :

Pour (re)vivre en conscience la vie intra utérine : l’exercice du Balancement- Bercement, (adapté du Brain Gym) qui nous permet de se laisser mouvoir comme une algue au fond de l’eau, mais en même temps, nous demande d’être attentif à notre assise.

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Pour retrouver son centre : le nombril est le vestige de notre vie intra utérine et de ce lien au placenta. En Brain Gym, les “points du cerveau” ainsi que les “points d’équilibre” vont activer ce centre. En Chi Nei Tsang, les spirales autour du nombril, et en médecine tibétaine, le symbole du trèfle (double 8), que l’on peut inscrire autour du nombril vont également aller dans ce sens.

Quelques huiles essentielles peuvent être les bienvenues également :

  • celle de curcuma : pour libérer les traumatismes de séparation

  • celle de cardamome : pour intégrer le deuil de la vie intra utérine et notre arrivée sur terre

  • celle de limette : pour retrouver la joie de vivre, quand il y a trop de peine d’avoir perdu son placenta-jumeau. Elle est également idéale pour accompagner le travail émotionnel sur les jumeaux perdus

Le mot de la fin !

 C’est ainsi qu’ en quittant la vie intra utérine, en faisant le passage vers la vie terrestre, nous devons délaisser celui qui a fait office de miroir, de double, de jumeau. Alors que nous prenons notre première respiration et que nous nous adaptons à cette nouvelle manière de vivre, que nous réalisons que nous sommes matière incarnée et que nous avons un corps, il nous est demandé de faire un double deuil : le deuil du cocon qu’était l’espace utérin et le deuil du placenta .

MERCI LA VIE !

MERCI LA VIE !

Pour vivre et pour naître à nous-même, il va falloir commencer par mourir à la vie intra utérine. Nous comprenons alors combien il est sage et respectueux de laisser le cordon battre longuement avant de le couper et de laisser le placenta relié au bébé le temps nécessaire à l’intégration de la séparation.

Cette thématique est explorée dans mon livre “Des étoiles vers la terre”

Mes remerciements à mes sources d’inspiration :

Dr Olivier Soulier - stage d’embryologie

Elisabeth Wolf - Kinésiologie Périnatale

CONCENTRATION - DECONTRACTION

Avec le retour à l'école, c'est à nouveau la même rengaine. Mais finalement, que l'on soit enfant (élève) ou adulte, on en a tous besoin .... de cette fameuse concentration. 

QUELQUES FAUSSES IDEES SUR LA CONCENTRATION :

1. La concentration, c'est difficile

2. La concentration, c'est un peu prise de tête 

3. La concentration, c'est avant tout une histoire impliquant le cerveau

Entre nous ... si cela vous énerve que je répète intentionnellement le mot "concentration", c'est que vous êtes prêts à changer ! Cessez de dire sans cesse à votre enfant "concentre-toi"... et maintenant... concentrez-vous sur la suite pour finalement découvrir ce qu'il est préférable d'affirmer ! 

QUELQUES MEILLEURES IDEES SUR LA CONCENTRATION : 

1. Pas de concentration sans décontraction. La concentration n'est pas un état figé dans lequel le plaisir et la détente seraient absents 

2. La concentration commence par les pieds : un bon enracinement,  avec une réelle volonté de s'accrocher,   est indispensable

3. Le temps de concentration possible face à quelque chose de nouveau = notre âge en minutes (jusqu'à un maximum de 20). Pour un enfant de 10 ans, cela signifie qu'au bout de 10 minutes, il est nécessaire de prendre le temps de respirer profondément et de bouger un peu. Puis de se r-installer dans le corps

4. La concentration, c'est avant tout, une histoire de décision. Et c'est ensuite ... un apprentissage de tous les jours. Définir ce qu'on veut mettre dans notre bulle de concentration, c'est définir les priorités et choisir ce qui est important pour laisser le reste de côté.

5. La concentration nous invite à revenir au centre et à rester dans notre centre (dans notre corps et notre coeur) le plus longtemps possible. 

6. Humer de l'huile essentielle de citron, voilà qui fait des miracles pour mieux se concentrer...

 

Concentrez-vous sur cette image le temps de quelques respirations

Concentrez-vous sur cette image le temps de quelques respirations

 

POUR BOOSTER LA CONCENTRATION :  

1. Privilégier les petits-déjeûners protéinés pour éviter les hypoglycémies générées par un apport de sucre à un mauvais moment

2. Manger des noix, dont la forme rappelle étrangement celle du cortex

3. Boire suffisamment d'eau, en petite quantité

4. Intégrer le plaisir à l'apprentissage, par le biais de couleurs ou de jolis documents. La motivation est l'élément-clé de la concentration

5. Respirer amplement, pour apporter plus d'oxygène au cerveau

6. Porter votre attention sur le corps, et non pas sur la tête. 

EN CONCLUSION : 

Reviens (reste) au centre de ton corps et de ton expérience. Dans l’ici et le maintenant (main - tenant). Dans la décontraction et dans la joie d’habiter ton corps.

Je vous souhaite un beau voyage au centre de vous-même !